Que penser des logiciels d’expertise ?
Qui produit quoi : avis de valeur versus rapport d’expertise ?
L’agent immobilier réalise de nombreux avis de valeur :
L’agent immobilier a pour métier principal la transaction immobilière. Sur cette base, il lui est souvent demandé de dresser des « avis » de valeurs. Ces derniers, qui n’engagent pas sa responsabilité civile professionnelle (RCP) en cas d’erreur d’appréciation manifeste, n’ont pour objectif que de renseigner au mieux le client. Le rédacteur de l’avis n’est pas juridiquement engagé sur ses conclusions en valeur(s).
L’expert immobilier produit des rapport d’expertise ou rapport en estimation immobilière :
L’expert immobilier facture lui des honoraires pour ses prestations. Il est un professionnel du conseil et de l’estimation des biens et droits réels immobiliers. Il produit annuellement un grand nombre de rapports d’expertises qui engagent tous sa responsabilité et sa crédibilité. Ses conclusions ont pour objets de définir des valeurs de biens et droits immobiliers dans des contextes aussi variés que : liquidation de communauté, règlement de succession, calcul de l’ISF, valeurs locatives commerciales de renouvellement (art. L.145-33 et suiv. et R.145-2 à 8 du Code de com.), indemnité d’éviction, droit au bail, valeur de parts sociales de SCI, etc. Les problématiques de valorisations qui lui sont confiées sont par définition toujours différentes et complexes, puisque justifiant son intervention et ses honoraires.
L’intérêt d’un logiciel d’expertise en estimations immobilière & foncière ?
Aussi, autant un logiciel peut être d’une utilité certaine dans le domaine de la transaction et ce, pour réaliser un gain de temps sur des opérations répétitives et sommaires de valorisations de biens sensiblement identiques (appartements courants, maisons groupées, jumelées, etc.), autant l’outil informatique se révèle très vite inadapté à l’usage d’un professionnel de l’estimation pour lesquels les problématiques confiées sont toujours différentes et font appel à des compétences d’expert sinon à des analyses plus rédigées et explicitées.
Il existe un grand nombre de logiciels d’expertise sur le marché français en 2017. Ceux-ci sont donc limités, dans leur utilisation, à des sujets de valorisation très simples sinon simplistes.
Une étude réalisée en France métropolitaine en 2015, auprès de 235 experts immobiliers dont l’activité excluait la transaction et pour lesquels les compétences ne relevaient que de l’estimation professionnelle des biens a fait apparaître que seuls 5% d’entre eux employaient un logiciel. De plus, d’après cette étude, l’utilisation dudit logiciel n’était qu’occasionnelle et principalement employé pour des missions simples commanditées par des établissements bancaires (de type avis de valeurs). Ces professionnels avaient développé leurs propres outils : Word® et tableau Excel® le plus souvent (ou autre tableurs) pour indispensables calculs. Il soulignaient enfin, dans cette vaste étude l’indispensable intérêt de comprendre les calculs (également taux et ratios) mis en œuvre, pour pouvoir les justifier le cas échéant auprès des donneurs d’ordres, ce qui n’est pas possible dans les logiciels actuels.
Les + du Centre de Formation à l’Expertise Immobilière
Le CFEI qui ne commercialise ni directement ni indirectement aucun logiciel ni licence de marque, a pour seule vocation de former des experts professionnels indépendants et dûment qualifiés à l’emploi des méthodes professionnelles d’estimation des biens et droits immobiliers reconnues aussi bien par les services fiscaux, les établissements bancaires (contextes de prêts hypothécaires) et les différentes juridictions civiles (TGI, TC, CA, etc.). Pour ce faire, le CFEI livre à ses stagiaires de nombreuses trames de rapports d’expertises, leur permettant de s’approprier les outils tableur à mettre en place pour un exercice du métier financièrement autonome.
Centre de Formation à l’Expertise Immobilière (CFEI) : Déclaration d’activité de Centre de Formation Professionnelle, dûment enregistrée sous le numéro 82.69.12253.69 auprès du Préfet de Région Rhône-Alpes. Cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’État, conformément à l’article L.6352-12 du Code du travail).
